De nombreuses femmes se sentent mal à l’aise lorsque leur mari se masturbe, en particulier s’il consomme du porno.
Je comprends tout à fait cela et j’ai fait remarquer que la masturbation est nocive à bien des égards pour les personnes qui ne sont pas déjà extraordinairement satisfaites de leur rapport sexuel. En plus, le porno peut amener les hommes, en particulier ceux qui ont peu d’expérience, à avoir des attentes inhabituelles à l’égard de leur femme et une libido artificiellement exacerbée.
Mais il n’y a pas de repas gratuit dans la vie et il est contraire à l’éthique d’attendre de votre mari qu’il cesse de s’auto-plaisir alors que vous n’avez pas l’intention de rechercher le plaisir sexuel ensemble.
J’aborde ici l’idée de ce que j’appelle la « codépendance sexuelle » , et je crois profondément qu’il est sain et positif pour un couple monogame d’essayer de satisfaire pleinement les besoins sexuels de l’autre.
Bien sûr, il faudra faire quelques compromis dans un couple où les libidos sont mal assorties, ce qui est le cas de la majorité des couples en raison du désir réactif, le type de désir le plus souvent éprouvé par les femmes monogames, même celles qui ont une libido élevée, en particulier lorsqu’elles vieillissent et ont des enfants.
Mais les couples rencontrent des difficultés lorsque le compromis n’est pas divisé en deux, mais qu’il est de l’ordre d’une fois par semaine pour une femme qui voudrait faire l’amour deux fois par mois et un homme qui veut faire l’amour deux fois par jour. Dans ce cas, les rapports sexuels sont très nettement orientés vers les préférences de la femme et ne constituent en aucun cas un véritable compromis. Il ne s’agit pas d’un compromis mathématique ou de la lettre de la loi, mais lorsqu’une femme a deux fois plus de rapports sexuels qu’elle ne le souhaite et que l’homme n’a qu’un trentième des rapports sexuels qu’il souhaite, ce n’est pas non plus l’esprit de la loi et il ne s’agit pas d’une tentative de bonne foi pour trouver un terrain d’entente.
⇒ Si votre femme vous a dit avant la mariage qu’elle vous ferait l’amour une fois par semaine et qu’après le mariage vous le faîtes une fois par an, il ne s’agit pas d’un véritable compromis.
Si elle avait voulu que vous lui disiez je t’aime tous les jours et que vous l’ayez fait une fois par semaine, vous seriez considéré comme un véritable crétin. Le rapport sexuel n’est pas différent, même si certaines personnes le pensent parce qu’elles ont été élevées dans la crainte.
Si une femme n’est pas capable de sortir de sa zone de confort et de se mettre dans l’ambiance plus souvent, étant donné que le désir réactif signifie que vous devez commencer à toucher avant même de savoir si vous pouvez éprouver du désir, alors le plan « pas de masturbation » ne peut pas fonctionner d’un point de vue éthique.
Certes, les hommes peuvent attendre quelques jours pour faire l’amour sans problème. Après cela, c’est comme pour toute personne qui passe plus de deux jours sans que son langage amoureux soit satisfait… elle se sent :
- seule,
- en colère,
- irritable
- et pleine de ressentiment.
Si une femme dont le langage amoureux est constitué de mots de reconnaissance ne pouvait être complimentée qu’une fois par semaine par son mari et que celui-ci lui disait qu’il ne pouvait jamais la complimenter deux jours de suite parce qu’il commence à avoir l’impression que c’est tout ce qu’elle veut de lui, ce mariage ne fonctionnerait jamais car l’homme serait considéré comme rigide et égoïste. En quoi le toucher ou le rapport sexuel sont-ils différents ?
L’absence de rapports sexuels est plus dérangeante, car dans le cadre de la monogamie, il est interdit d’obtenir des rapports sexuels d’une personne extérieure à la relation. Ce phénomène peut être multiplié de façon exponentielle si l’on attend de l’homme qu’il renonce à la masturbation.
Il est évident qu’un compliment prend moins de temps qu’un rapport sexuel. Mais qu’en est-il lorsque la femme déclare qu’elle ne peut pas toucher l’homme du tout, alors qu’une main sur l’épaule ou un baiser prend autant de temps qu’un compliment verbal ? Le temps n’est jamais le seul problème, à moins qu’aucune des deux personnes ne fasse défiler son téléphone ou ne regarde la télévision, deux dépenses de temps considérables qui, d’une manière ou d’une autre, sont toujours effectuées même lorsque les gens sont « si occupés ».
Des femmes m’ont littéralement raconté en séance qu’elles avaient adopté un chiot ou un chaton et que c’était elles qui se levaient pour s’en occuper toute la nuit, car c’est ainsi que l’animal apprenait à se lier à la femme en tant que première personne à s’occuper de lui. Ensuite, elles disent à leur mari d’aller se masturber sans penser que cela pourrait l’amener à ne plus LA considérer comme SA principale figure d’attachement. Ce serait drôle si ce n’était pas si courant et si triste.
Si vous éliminez tous les intermédiaires que sont la masturbation, le porno ou les vibromasseurs (nous y reviendrons) et que vous avez des rapports intimes plus fréquents, quotidiens ou presque, vous serez davantage à l’écoute des besoins et des cycles corporels de l’autre.
Par exemple, un homme prendra conscience des différents niveaux d’excitation de la femme au cours du cycle menstruel, et la femme pourra constater à quel point l’homme est plus calme, détendu et sûr de lui lorsqu’ils ont des rapports intimes tous les deux jours plutôt qu’une fois par semaine.
Il y a quelque chose de très érotique à savoir que quelqu’un se donne entièrement à vous sur le plan sexuel, et cela est considéré comme un privilège et une source de joie dans les mariages aimants, plutôt que comme un fardeau ou une source de peur. À tout le moins, les couples peuvent s’engager à s’embrasser quotidiennement, une idée géniale que la « mommysphère » rejette… Et si c’est un pont trop loin, le toucher quotidien peut être votre première étape, juste toucher le corps de l’autre de quelque manière que ce soit, même avec des vêtements, ce qui est souvent une mission de départ dans la thérapie sexuelle.
Comprenez que les hommes et les femmes ont été créés avec des différences physiologiques
- Les hommes font généralement preuve d’assertivité, ce qui signifie qu’ils recherchent le rapport sexuel.
- Les femmes, en revanche, ont une pulsion réceptive, ce qui signifie qu’elles apprécient et reçoivent des rapports sexuels, mais qu’elles en prennent rarement l’initiative.
Discutez de ces différences et réfléchissez à des solutions potentielles. L’une des possibilités consiste à l’aider à se sentir proche, non seulement dans la chambre à coucher, mais aussi ailleurs. Donnez-lui du temps pour s’échauffer avant le rapport sexuel, draguez-la tout au long de la journée et créez un contexte de proximité et de sécurité émotionnelle.
Comprenez que certaines femmes ayant de jeunes enfants se sentent physiquement épuisées à la fin de la journée. Aidez-la à planifier une sieste un certain jour de la semaine pour qu’elle se sente plus reposée ou attendez le week-end pour rattraper son retard de sommeil.
Pour qu’elle vous comprenne mieux, expliquez-lui que si vous ne vous sentez pas désiré, que cela affecte tous les domaines de votre vie. Une enquête appuie cette idée : plus de trois hommes sur quatre affirment que le rapport sexuel leur donne confiance en eux, un plus grand sentiment de bien-être et de satisfaction dans la vie. En comprenant le besoin sentimental de l’homme, l’épouse verra son propre potentiel pour aider son mari à acquérir la confiance dont il a besoin pour affronter le monde.
Vos efforts pour organiser un festin romantique aux chandelles peuvent aboutir à l’activité post-dîner souhaitée pour un soir. Mais une discussion sérieuse pourrait vous être bénéfique à tous les deux, et pourrait conduire à de nombreuses nuits de romance satisfaisante.
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Satisfaction sexuelle générale
Selon une enquête menée auprès de 1046 Belges âgés de 16 à 75 ans, 61% des répondants se déclarent satisfaits de leur vie sexuelle. Parmi eux, 20% sont très satisfaits et 41% plutôt satisfaits.
Différences entre hommes et femmes
Satisfaction
- Les femmes semblent plus satisfaites de leur vie sexuelle que les hommes (64,1% contre 58,6%)
- L’insatisfaction est plus prononcée chez les hommes (19,7%) que chez les femmes (11,3%)
Orgasme
- 76,8% des hommes atteignent l’orgasme toujours ou presque, contre seulement 48,3% des femmes
- Une étude antérieure (Sexpert-studie) a montré que 90% des hommes atteignaient toujours l’orgasme, contre 50% des femmes
Explications possibles
- Importance accordée à la sexualité : Les femmes accorderaient généralement moins d’importance à la sexualité que les hommes, ce qui pourrait expliquer leur satisfaction malgré une jouissance moins fréquente
- Fréquence des rapports : Les personnes ayant des rapports sexuels au moins une fois par semaine se déclarent plus satisfaites
- Normes sociales : Les attentes sociétales concernant la sexualité diffèrent entre hommes et femmes, influençant potentiellement leur perception de la satisfaction
- Éducation et expériences passées : Ces facteurs peuvent influencer l’importance accordée à la sexualité et, par conséquent, la satisfaction ressentie
Que disent les Ecritures de la masturbation ?
Bien que la masturbation ne soit pas directement mentionnée dans les Écritures, elle est couverte par les lois sur l’impureté, rendant l’éjaculation du sperme similaire à l’écoulement sanguin mensuel de la femme (Lévitique 15:16-23). Bien qu’impures sous l’ancienne loi, ces choses n’étaient pas un péché en soi.
Tant qu’un homme est en bonne santé, il produit du sperme, et les vésicules séminales qui produisent le sperme ont une capacité de stockage limitée.
Le corps dispose de 2 moyens fondamentaux pour se débarrasser de l’excès de sperme, qui impliquent tous deux l’éjaculation :
- les rêves humides
- et la masturbation.
Tous les hommes ne sont pas capables de faire des rêves humides et se tournent naturellement vers la masturbation pour satisfaire leurs besoins jusqu’au mariage. Même dans le mariage, il arrive que votre femme ne soit pas disponible pour le rapport sexuel et que vous deviez revenir à ce que vous faisiez à l’adolescence.
La masturbation peut être utilisée à mauvais escient, comme toute autre fonction corporelle, même si elle n’est ni bonne ni mauvaise en soi. La pornographie en est un exemple, mais même le fait de regarder des photos de nu n’est pas correct. « Je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:28).
Je sais que ce n’est pas aussi « excitant » et que l’éjaculation est un peu plus difficile à réaliser, mais c’est mieux que de pécher.
Comme promis, j’aborde l’utilisation des vibromasseurs
Il est essentiel de reconnaître que si les femmes ne se masturbent pas régulièrement ou n’utilisent pas de vibromasseurs, elles sont plus motivées pour apprendre à leur mari comment leur donner du plaisir. (Il est certain que si une femme ne sait pas comment avoir un orgasme, la masturbation est un excellent moyen de commencer à l’apprendre ; ce n’est pas ce dont il est question ici).
Un homme en bonne santé émotionnelle veut pprendre à donner un orgasme à sa femme et veut s’assurer qu’elle se sente proche de lui et liée à lui pendant et après le rapport sexuel. Le fait de ne plus dépendre uniquement du vibromasseur peut permettre à de nombreux couples de se rapprocher, dans la mesure où l’homme devient beaucoup plus à l’écoute des besoins corporels de sa femme. L’exploration d’une diversité d’activités dans la chambre à coucher et l’extension des préliminaires sont d’autres moyens pour un couple de se rapprocher et d’être plus connecté au lit.
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Les femmes aussi peuvent préférer la masturbation à la pénétration
De nombreuses personnes apprécient la masturbation autant, voire plus, que les rapports sexuels, même si les rapports avec leur partenaire sont merveilleusement satisfaisants.
Le fait que votre femme aime l’autostimulation ne signifie pas nécessairement qu’elle a choisi de l’apprécier. Cela ne signifie certainement pas qu’elle ne vous aime pas ou que les rapports sexuels avec vous sont moins agréables.
La sexualité féminine est complexe. Faire l’amour n’est généralement pas une simple question de plaisir sexuel ; en fait, il s’agit d’une expérience différente de celle de l’auto-plaisir.
La plupart des femmes éprouvent un plaisir plus intense lors de la stimulation clitoridienne que lors de la pénétration vaginale. Cela peut sembler dur à entendre pour un homme, mais les femmes n’ont pas besoin de pénis pour être satisfaites. Cela ne veut pas dire qu’elles n’apprécient pas la pénétration. Partager son corps avec un partenaire, exprimer ses émotions et éprouver différentes sensations est épanouissant d’une autre manière que la simple automanipulation génitale.