Les petites lèvres sont les petits plis de peau fine et délicate qui se trouvent de chaque côté de l’introitus vaginal proprement dit. Elles mesurent entre 0,4 et 6,4 cm de long et environ 2 cm de large, en moyenne. Il est important de noter que la fourchette réelle est beaucoup plus large, les variantes normales mesurant de 1,2 à 10 cm de long et de 0,7 à 5 cm de large.
Les deux lèvres d’une même femme sont très souvent de longueurs différentes
Cela montre que des variations significatives de la taille des lèvres d’un côté à l’autre, ainsi qu’entre différentes femmes, sont parfaitement normales et ne doivent jamais être interprétées comme une hypertrophie ou une anomalie quelconque.
Le clitoris mesure également entre 0,2 et 3,5 cm de long et jusqu’à 1 cm de large. Contrairement à ce que l’on pense généralement, un clitoris plus grand est associé à un plus grand plaisir et à une plus grande chance d’atteindre l’apogée sexuelle. Il semblerait contre-productif de réduire la taille de cet organe pour améliorer le plaisir sexuel, ou même pour des raisons purement esthétiques !
Attentes concernant la longueur des lèvres et du clitoris
La longueur des lèvres et d’autres aspects de l’anatomie labiale ont fait l’objet d’une attention particulière au cours des dernières décennies. Cela peut s’expliquer par de nombreux changements psychosociaux plutôt que médicaux dans la conception actuelle du corps féminin.
Il s’agit notamment de la contrainte excessive d’avoir un corps parfait, dont le modèle est souvent l’image numériquement modifiée d’un mannequin féminin sous-alimenté et cosmétiquement retouché. En d’autres termes, il existe différents degrés de gravité de la dysmorphie corporelle dans la société développée d’aujourd’hui, entraînant des perceptions plus ou moins anormales de ce à quoi le corps d’une femme devrait ressembler, contrairement à l’acceptation facile et naturelle de la maturation, des différences et des changements liés à l’apparence et à la fonction du corps féminin à des époques plus anciennes.
Une autre raison peut être l’exposition précoce de l’esprit des adolescents en développement à des images pornographiques et autres images omniprésentes de modèles féminins prépubères, y compris leur anatomie génitale, qui les habitue et les entraîne à penser et à s’attendre à ce que la vulve normale ait la même apparence.
Il en résulte un double danger :
- d’une part, les hommes en viennent à rejeter l’anatomie féminine normale et saine au profit d’une version imaginaire « parfaite »
- et, d’autre part, la femme elle-même refuse d’accepter son propre corps comme désirable et normal en raison des images différentes avec lesquelles elle a grandi et qu’elle accepte comme idéales.
La victime de cette situation est le privilège et le droit de la femme à être elle-même, et le devoir imposé d’être quelqu’un de différent pour répondre aux attentes de la société qui lui ont été transmises par des moyens illégitimes et à des périodes de vulnérabilité.
Dans une société qui a appris à penser que les lèvres à peine visibles d’une petite fille pas encore adolescente sont la norme pour une femme adulte de plus de vingt ans, il est facile de comprendre que des lèvres soi-disant trop grandes peuvent donner l’impression que quelque chose ne va pas, ce qui entraîne des problèmes psychologiques.
Il est établi que plus de deux tiers des femmes qui demandent une labiaplastie ont cette motivation sous-jacente, plutôt que des problèmes purement fonctionnels qui sont si peu fréquents qu’ils sont improbables.
- Il s’agit notamment d’odeurs anormales
- d’irritations dues à des sous-vêtements trop serrés
- à la pratique du vélo
- de la position assise
- de la marche
- et de problèmes lors des rapports intimes.
La tendance au « tout nu » dans le domaine de l’habillement a également conduit les femmes dont les lèvres ne dépassent pas quelques centimètres à ne pas pouvoir porter des vêtements aussi révélateurs sans que les lèvres ne soient visibles. Il est difficile de concevoir que cela puisse justifier une intervention chirurgicale.
Hypertrophie labiale
Ce qui est très souvent appelé hypertrophie labiale par le médecin et la patiente n’est qu’une variante de la normale, comme le montrent les quelques études disponibles sur les dimensions des organes génitaux féminins. Là encore, l’asymétrie des lèvres n’est qu’une variante courante de la normale.
La pigmentation des bords des lèvres est similaire dans l’ordre d’idées des lèvres du visage et ne doit en aucun cas être considérée comme inesthétique.
Pour toutes ces raisons, il est dangereux d’encourager les femmes à considérer une partie de leur anatomie comme anormale, à moins qu’elle ne soit à l’origine d’une mauvaise santé ou qu’elle dépasse manifestement les limites supérieures de variation observées chez les femmes en bonne santé.
On a tenté de définir l’hypertrophie labiale en termes de longueur labiale. La classification de Felicio en distingue quatre :
- Type 1 : moins de 2 cm
- Type 2 : 2-4 cm
- Type 3 : 4-6 cm
- Type 4 : plus de 6 cm.
D’autres définissent l’hypertrophie labiale comme tout ce qui dépasse 4 ou 5 cm et préconisent une correction si nécessaire, mais reconnaissent que la plupart des cas sont d’origine congénitale, ce qui signifie implicitement qu’il s’agit d’une variante normale.
Hypertrophie labiale acquise
L’hypertrophie labiale acquise peut être due à plusieurs causes qui sont toutefois extrêmement rares. Il s’agit notamment de :
- l’exposition à des androgènes exogènes chez le nourrisson
- L’application de préparations à base d’œstrogènes provoquant une croissance excessive des lèvres
- L’étirement manuel ou l’application de poids, comme dans certaines tribus aborigènes, pour respecter les normes culturelles de beauté.
- Dermatite chronique
- Lymphœdème vulvaire
- Infiltration de la moelle osseuse
- étirements pendant la grossesse, dont l’étiologie est encore douteuse.
Chez la plupart des femmes, les lèvres deviennent plus grandes pendant les années de reproduction et acquièrent leur pigmentation distinctive chez beaucoup d’entre elles. Le clitoris est également plus grand chez les femmes parous, mais sa taille n’est pas affectée par l’âge, la taille, le poids ou l’utilisation de contraceptifs oraux. Le clitoris commence à rétrécir à partir de la périménopause.
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Quelle est la profondeur moyenne du vagin ?
Une étude de 2010, qui s’est penchée sur 656 participantes, a cherché à déterminer la profondeur moyenne du vagin. Les résultats ont révélé que la profondeur du vagin varie de 5 à 13 centimètres, avec une moyenne d’environ 9,1 cm.
Le vagin, canal reliant le col de l’utérus à l’extérieur du corps, est tapissé de différents types de tissus, dont une muqueuse. Cette muqueuse contient des cellules spécialisées qui sécrètent un liquide lubrifiant, facilitant l’élasticité des parois vaginales.
Apparence
La vulve constitue la partie extérieure du vagin et comprend les petites et grandes lèvres. Ces parties des organes génitaux féminins, qui ressemblent à des lèvres, varient considérablement en apparence.
La peau peut être de la même couleur ou plus foncée que le reste du corps. Les grandes lèvres, ou lèvres externes, mesurent entre 4 et 11,5 cm de long, selon une étude réalisée en 2020. Quant au clitoris, sa longueur varie entre 0,4 et 2,1 cm et il se gonfle et s’élargit pendant l’excitation.
Facteurs influençant la taille du vagin
La taille et la profondeur du vagin peuvent changer dans certaines situations, notamment lors de l’insertion d’un tampon, d’un doigt ou d’un pénis.
Pendant l’excitation, le vagin s’allonge et le col de l’utérus se soulève légèrement, facilitant l’entrée d’un pénis ou d’un jouet sexuel. Bien que le vagin puisse se dilater, des objets de grande taille peuvent causer de l’inconfort.
Évolution du vagin avec le temps
Le vagin, organe interne, ne change pas d’aspect visible avec le temps. Mais les lèvres peuvent paraître plus petites en raison de la diminution des œstrogènes, ce qui réduit la graisse et le collagène. Les organes génitaux peuvent également changer de couleur à cause des fluctuations hormonales.
Après l’accouchement, certains peuvent remarquer des changements dans leur vagin. Les tissus du vagin s’étirent pour permettre la naissance, mais cela n’est pas permanent. Des recherches montrent qu’il n’y a pas de différence de longueur entre les femmes ayant accouché et celles qui n’ont pas accouché. Si des changements sont perçus, des exercices de Kegel peuvent être recommandés pour renforcer le plancher pelvien.
Taille du vagin et longueur du pénis
Le pénis moyen en érection est plus long que le vagin moyen.
Une revue de 2021 a conclu que la longueur moyenne du pénis en érection est de 13 à 14 cm. Bien que les tailles du pénis et du vagin varient, ces organes s’adaptent généralement l’un à l’autre. Une lubrification adéquate et une bonne communication avec le partenaire peuvent contribuer à rendre l’activité sexuelle agréable, même si des inconforts peuvent survenir avec des pénis ou jouets de grande taille.
Conseils pour la santé vaginale
- – Évitez les douches vaginales et les produits de bain parfumés.
- – Changez de vêtements et de maillots de bain mouillés rapidement.
- – Remplacez régulièrement les serviettes et les tampons.
- – Utilisez des méthodes barrières pendant les rapports sexuels, comme les préservatifs.
- – Évitez les vêtements trop serrés pour réduire l’irritation.
- – Urinez après les rapports sexuels pour prévenir les infections urinaires.
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Conclusion
Informations essentielles sur la santé vaginale |
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Évolution du vagin après l’accouchementVotre vagin s’étire considérablement pour permettre le passage du bébé. Après l’accouchement, certaines femmes peuvent remarquer des changements tels qu’une sensation de relâchement ou de sécheresse. Le vagin se resserre généralement en quelques jours et retrouve en grande partie sa forme d’avant la naissance en environ six mois. |
Élasticité du vaginContrairement à certaines idées reçues, le vagin ne peut pas être étiré de manière permanente. Il est naturellement élastique et capable de se contracter après s’être étendu, un peu comme un élastique. Cependant, l’élasticité peut diminuer avec l’âge ou après plusieurs accouchements. |
Importance des exercices de KegelLes muscles du plancher pelvien peuvent s’affaiblir avec le temps en raison de divers facteurs tels que l’accouchement, la chirurgie, le vieillissement ou même la prise de poids. Les exercices de Kegel aident à renforcer ces muscles, ce qui peut prévenir ou contrôler l’incontinence urinaire ou fécale. |
Changements du clitorisLors de l’excitation sexuelle, le clitoris se gonfle et se rétracte sous son capuchon. Bien qu’il ne change pas de taille aussi radicalement qu’un pénis, il y a une augmentation notable de sa taille. |
Diversité des parties génitales fémininesChaque partie génitale féminine est unique, que ce soit le vagin, les lèvres ou le clitoris. Les lèvres peuvent être asymétriques et la peau de cette zone peut varier en couleur, allant du plus clair au plus foncé comparé au reste du corps. |
Couleur de la peau génitaleIl est normal que la peau des organes génitaux soit d’une couleur différente du reste du corps. L’excitation sexuelle peut intensifier cette couleur, mais des variations persistantes peuvent indiquer des infections et nécessitent une consultation médicale. |
Utilité des poils pubiensLes poils pubiens ne sont pas essentiels à la santé vaginale et leur présence ou absence dépend des préférences personnelles. Cependant, l’épilation peut entraîner des risques comme des irritations ou des infections. |
Pratiques de nettoyage vaginalIl n’est pas recommandé de faire des douches vaginales car le vagin se nettoie naturellement. Les douches peuvent perturber l’équilibre des microbes et l’acidité naturelle, et augmenter le risque d’infections. |
Odeurs vaginalesIl est normal que l’odeur vaginale varie. Les changements alimentaires et le cycle menstruel peuvent influencer l’odeur. Une odeur persistante et désagréable, accompagnée d’un écoulement inhabituel, nécessite une consultation médicale. |
Au final, la profondeur et l’apparence du vagin varient largement d’une personne à l’autre, avec une profondeur moyenne de 5 à 13 cm.
Si des douleurs persistent pendant les rapports sexuels, consulter un médecin peut aider à identifier les causes et à trouver des solutions appropriées, comme la thérapie du plancher pelvien ou la sexothérapie.