Mon copain me fait mouiller mais c’est tout. Quel est son problème ?

Il y a 2 personnes dans cette équation. Vous et lui. Nous allons aborder les deux, mais sachez que je ne suis pas médecin, je suis simplement une infirmière qui a eu beaucoup de ces petites discussions.

Commençons par l’amant

Il vous fait mouiller. C’est la première étape, mais seulement la première. Les techniques qu’il peut utiliser : Embrasser, masser ou stimuler les zones érogènes. Cela dépend des préférences des amants en question, mais cela inclut généralement, mais sans s’y limiter :

• le cou
• le lobe de l’oreille
• la lèvre inférieure (sur le visage)
• le bas du dos
• les fesses (en particulier la base des fesses de part et d’autre de l’anus, avec une fourchette approximative de dix centimètres ou 3 pouces)
• intérieur des cuisses
• les organes génitaux (sans distinction de sexe)
• mamelons (non spécifiques au sexe) et mammaires (oui, les hommes peuvent développer des mammaires)
• le bout des doigts
• les mollets
• plantes des pieds
• orteils

Ces gestes sont généralement considérés comme des préliminaires, mais pour certains, ils sont plus que suffisants pour atteindre l’orgasme. Passons maintenant au rapport sexuel oral.

Certaines personnes atteignent l’orgasme en pratiquant le rapport sexuel oral (sans recevoir d’autres stimuli). D’autres n’y parviennent qu’en recevant un rapport sexuel oral. Étant donné que votre question porte sur l’autolubrification, je suppose que vous êtes une femme. Votre amant pratique-t-il l’une des activités suivantes ?

• stimulation manuelle du clitoris (petit bouton au point le plus haut entre les lèvres)
• stimulation orale du clitoris (avec la langue ou en l’aspirant dans la bouche, attention aux dents, il est très sensible)
• stimulation manuelle de l’ouverture vaginale (la partie dans laquelle le pénis pénètre généralement, que ce soit en frottant ou en insérant le pénis, attention aux ongles s’il vous plaît)
• la stimulation orale de l’ouverture vaginale (lécher l’ouverture, ne pas essayer d’y introduire la langue).

Enfin, il y a la pénétration

Pour les femmes, il ne suffit souvent pas de « l’enfoncer ». Et le fait d’être « suffisamment mouillé » n’est pas une excuse. Mais si le point G est stimulé (à peu près à la longueur d’un index à l’intérieur de l’ouverture vaginale, du côté « avant » ou nombril de la paroi vaginale), l’orgasme est tout à fait possible.

Certaines positions favorisent la stimulation du point G, d’autres la stimulation du clitoris. Essayez différentes positions (avec le consentement de votre partenaire) et discutez de ce qui vous convient le mieux dans telle ou telle situation.

De nombreuses femmes, voire la plupart, n’atteignent l’orgasme que par une stimulation clitoridienne très directe

Ne tentez pas d’atteindre l’orgasme par le seul coït vaginal et éduquez votre copain sur ce qui marche pour vous.

Apprenez-lui exactement comment vous aimez être touchée et essayez de transférer sa fierté mal placée de procurer l’orgasme avec son pénis vers les techniques bien plus utiles et appréciées que sont les attentions clitoridiennes manuelles ou orales.

Encouragez-le dans ses efforts, soyez tolérante face à ses premières erreurs et félicitez-le lorsqu’il y parvient. C’est vraiment à vous de lui faire part de vos besoins exacts (et d’écouter et d’agir en fonction des siens) plutôt que de vouloir vous conformer à la mythologie selon laquelle « l’apogée vaginale est la meilleure ». Ce n’est pas le cas, mais vous pouvez aussi trouver des moyens de le faire vous exciter davantage pendant le rapport intime par un contact manuel supplémentaire direct avec votre clitoris, ou vous pourriez vous toucher ou utiliser des sextoys.

Le désir des hommes d’avoir un orgasme sur commande est souvent dû à une simple inexpérience, à une mauvaise technique ou à la gêne de ne pas savoir quoi faire. Apprenez-lui, et il vous en sera très reconnaissant.

Il y a une clé essentielle à tout cela, LA COMMUNICATION

Si vous n’expliquez pas ce que vous ressentez, vos partenaires masculins ne peuvent pas lire dans vos pensées. Bien sûr, dans votre esprit, vous donnez probablement « tant d’indices » en gémissant, en couinant, en criant ou en disant oui. C’est important, mais ce n’est peut-être pas suffisant.

Essayez de dire : Ça fait du bien, continue à faire ça, j’aime quand tu [remplissez le blanc]. Communiquez. C’est important. Parce que l’esprit est le plus grand stimulant sexuel.

Maintenant. Revenons au « vous » dans la situation. Il existe un sous-ensemble (ne me demandez pas de chiffres ou de pourcentages, je ne sais pas) de femmes qui ne s’autolubrifient pas. D’après votre question, ce n’est manifestement pas le cas ici.

Il existe également un sous-ensemble de femmes qui ne ressentent pas le clitoris (il est donc inutile de le stimuler). Là encore, je ne connais pas les chiffres. Un moyen facile de tester : la masturbation. Vous devriez le faire de toute façon, car vous ne pouvez pas communiquer ce que vous ressentez si vous ne le savez pas vous-même.

Il existe également un sous-ensemble de femmes qui ne peuvent tout simplement pas atteindre l’orgasme pour des raisons que je ne connais pas ou que je ne sais pas comment exprimer. Voir ci-dessus pour un moyen facile de tester cela.

Après avoir traité de la technique (en quelque sorte) et du moi (brièvement), plongeons dans l’esprit

Comme je l’ai dit, c’est le plus grand stimulant sexuel. Apprenez donc à connaître vos excitants et vos répulsifs. Je ne sais pas ce qu’il en est pour tout le monde, mais si quelqu’un fait quelque chose qui me rebute, l’orgasme n’est plus du tout d’actualité.

Un autre élément à prendre en compte est votre sexualité. Si vous êtes attirée par les hommes, les hommes sont beaucoup plus susceptibles de vous faire jouir (ils vous excitent, l’excitation sexuelle facilite la jouissance). Si vous n’êtes pas attirée par les hommes (ils vous rebutent), l’excitation sexuelle est plus difficile, et l’orgasme pourrait bien ne pas être au rendez-vous pour vous.

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En conclusion : Masturbez-vous, vous verrez si l’orgasme en lui-même est un problème

1. Si c’est le cas, parlez-en à votre médecin.
2. Déterminez ce qui vous excite et ce qui vous rebute (il est évidemment essentiel de le communiquer à votre partenaire).
3. Communiquez avec votre partenaire (vous ne pouvez pas lui reprocher quelque chose que vous n’avez jamais expliqué, n’est-ce pas ?)
4. Essayez différentes techniques et voyez laquelle offre la meilleure stimulation que vous appréciez (parfois, une certaine stimulation est trop forte, mais lorsque vous êtes plus excitée, c’est tout à fait correct, donc le timing peut également faire la différence).

Et lorsque tout est dit et fait, rendez-lui la pareille. Votre partenaire sera bien plus enclin à vous rendre la pareille qu’à vous faire une faveur.